Dans ma chambre de jeune fille, j'avais un poème imprimé sur du papier incrusté de fleurs en provenance directe du fameux moulin à papier d'Ambert... Je m'en souviens encore :
Mignone, allons voir si la rose
Qui se matin avait éclose
Sa robe de pourpre au soleil
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée
Et son teint au vôtre pareil
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puisqu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
Et bien je ne suis pas vraiment d'accord avec Pierre de Ronsard , et je trouve que cette rose est encore charmante !!